Le goût sucré est perçu lorsque les récepteurs sensoriels spécialisés situés au niveau de la langue et du palais sont stimulés par certains types de molécules, parmi lesquelles les sucres et les édulcorants.
Chez les nouveau-nés de plusieurs espèces de mammifères, dont le nourrisson humain, il existe une préférence innée pour les substances au goût sucré.
Cette réponse sélectionnée par l’évolution naturelle constitue un mécanisme capable de favoriser l’ingestion de substances nutritives favorables à la croissance, telles que le lait maternel.
La préférence pour le goût sucré diminue à l’adolescence jusqu'à l’âge adulte.
Il n’existe pas de corrélation entre attirance pour le sucré et prise de poids, une attirance pour le sucré bien gérée ne pose aucun problème, les soucis arrivent lorsque l’attirance se tourne vers le sucre raffiné.
Réciproquement, une alimentation pauvre en sucres ne diminue pas l’attirance pour les aliments au goût sucré.
Tout de même, la consommation régulière et excessive de sucres raffinés est inquiétante, surtout chez les enfants et les jeunes adolescents, car elle augmente le risque d’obésité et de souffrir des complications médicales associées (diabète, accident vasculaire cérébral).
La « dépendance » aux aliments dont le sucre a été proposé par analogie avec les comportements d’addiction associés à la prise de drogues, par exemple la consommation compulsive qui se poursuit alors que le consommateur en connaît les dangers, ou encore un phénomène de sevrage qui apparaît lorsque le consommateur cesse de consommer la substance en question.
Une étude, réalisée par Lenoir et collaborateurs en 2007, chez la souris avait démontré que le sucre étais aussi, voire plus addictif que la cocaïne.
Les aliments très riches en sucres seraient plus attirants pour les personnes et une source de récompense supérieur à celle de la cocaïne.
Cependant, le sucre ne pourrait en aucun cas jouer un rôle de substitution de cette drogue ou d'une autre.
Contrairement au plaisir procuré par la consommation de drogues, celui lié à la consommation de boissons sucrées, par exemple, est provoqué par une réaction sensorielle naturelle (essentiellement gustative) des circuits neuronaux de la récompense.
L’amplitude de l’effet est différente : alors que le niveau de dopamine (un neuromédiateur) s’élève de 45% en réponse à la nourriture, il augmente de 500% en réponse à la cocaïne.
Bien sûr, un niveau neurobiologique, une stimulation excessive de notre cerveau par des aliments très caloriques et très riches en sucres peut entraîner des modifications importantes de la récompense, une perte de contrôle et générer des processus addictifs chez des sujets vulnérables.
Chez les personnes atteintes d’un trouble du comportement alimentaire, boulimiques ou encore obèses, on peut parler d’une addiction à la nourriture, mais on ne peut pas parler d’un appétit spécifique pour le goût sucré.
Il n’existe pas non plus de « tolérance au sucré » qui conduirait à une augmentation de la prise, telle qu’elle est constatée au cours de l’addiction aux drogues.
Mais la dépendance au sucre est tout de même une réalité, il ne faut juste pas diaboliser le sucre et l’exclure totalement, c’est un plaisir, comme toute autre substance qui peut être nocive en excès.
Chez l'être humain, seulement 6 à 10% des personnes pourraient développer une addiction au sucre.
"Au début du XIXème siècle, les Français consommaient à peine un kilo de sucre par an et par personne. Aujourd'hui ce sont plus de 30 kilos qui sont consommés."
"On a du mal à imaginer que le sucre puisse être une drogue, notamment parce qu'on en donne tous les jours à nos enfants. Il y a quarante ans c'était la même chose avec la cigarette : tout le monde fumait sans être conscient des dangers" – Serge Ahmed, directeur de recherche au CNRS.
Tout comme le cas du tabac, a l'époque, les fumeurs n'étais pas conscients des effets nocifs et n'essayais pas d'arrêter. Personne ne se rendait compte qu'il vivaient avec une addiction.
Les recherches sur la dépendance au sucre sont récentes, et il est dur de se rendre compte de l'impact que le sucre peut avoir sur notre santé.
Il faut rester critique sur le sujet des addictions, nous ne sommes pas tous addict, mais certaines personnes peuvent l’être et elles ont besoin d’aide pour s’en sortir.
Comment diminuer notre consommation de sucre?
La première chose à faire d'éviter les boissons sucrés. Ce sont les pires, et souvent les plus riches en sucres, elles ont un index glycémique très élevé. Évitez de les consommer hors des repas.
"La dose maximale de sucre considérée comme sans danger pour la santé est de 32 grammes par jour soit l’équivalent d’une canette de soda au cola…"
Deuxième chose, les produits transformés, des poisons pour notre santé, apprenez à cuisiner vous même, achetez des produits bruts, ou alors apprenez à lire les étiquettes, que ce soit pour déceler une quantité de sucre excessive ou éviter les perturbateurs endocriniens.
Et ensuite, arrêter de croire que le sucre donne de l'énergie. Au contraire, des études récentes montrent que le sucre aurais tendance à nourrir les cellules cancéreuses en provoquant une multiplication au niveau de la tumeur.
Si vous suspectez une dépendance au sucre et que vous n’arrivez pas à diminuer votre consommation, le mieux serais prendre rendez-vous afin de trouver des solutions.
Vous pouvez prendre directement rendez-vous sur Montpellier ou en ligne, vous pouvez me contacter au 06 31 50 64 18 ou par mail : isenutrition@gmail.com
Sources:
https://www.allodocteurs.fr/alimentation/aliments/sucre-stevia-aspartame/peut-on-devenir-accro-au-sucre_15753.html
http://www.bordeaux-neurocampus.fr/fr/divers/com-archives/ahmed-sucreries.html