Ici nous n’allons pas parler d’alimentation humaine, mais végétale.
Eh oui ! Les plantes aussi ont besoin d‘une alimentation saine et variée pour rester en bonne santé.
Et si nos plantes, fruits et légumes sont en bonne santé, ils vont nous permettre à nous aussi avoir une alimentation riche en micronutriments essentiels.
D’où l’intérêt d’un compost de qualité. Je vais donc vous parler de l’art de digérer vos épluchures, vos restes, vos déchets.
« Pour que les arbres et les plantes s’épanouissent, pour que les animaux qui s’en nourrissent prospèrent, pour que les hommes vivent, il faut que la terre soit honorée » - Pierre Rabhi
Hmm vous la sentez la bonne odeur de humus frais ? Vous savez ce terreau noir et riche qui se cache sous les feuilles en décompositions au pied des arbres.
Le humus est directement issu d’un compost bien réaliser.
Parce qu’on pense que réaliser un vrai bon compost est tellement facile, mais au fond, si on respectait certaines règles ou techniques, ça ne sentirait pas fort, ni mauvais, les insectes ne passeraient pas leur temps à s’en échapper et pondre leurs œufs.
Heureusement, mon copain Edward Snow, se spécialise dans le sujet donc des livres sur le compostage je n’en manque pas chez moi.
Avec un compost bien réalisé et donc un humus irréprochable, il sera plus question d’avoir la « main verte », mais tout simplement de laisser les plantes pousser sans les embêter.
« Contrairement à une illusion entretenue pour nous rassurer, nous ne dominons pas la nature. Comprendre et intégrer cette évidence serait une preuve de réalisme, de lucidité et d’intelligence. » - Pierre Rabhi
Mais quelles sont donc les différentes techniques de compostage ?
Le lombricomposteur, plus connu comme compost d’appartement.
Les petits lombrics ou vers de terre vont manger, digérer vos restes alimentaires, qu’ils vont excréter sous forme de humus.
Il faut tout de même être un peu patient au début pour permettre à vos lombrics de bien se développer.
Puis il faut leurs donner des petites quantités à la fois et en petits morceaux pour qu’ils attaquent plus facilement les aliments.
Au fil des semaines les lombrics seront plus efficaces. Si le lombricomposteur est bien fermé il n’y a aucun risque d’odeurs.
Le compost de base, il s’agit de mettre tous les restes dans un bac ou dans un trou au fond du jardin.
Il est très simple à réaliser, mais il va mettre longtemps à réaliser un jolie humus, il peut mettre jusqu’à 1 an si on ne s’en occupe pas.
Attention le risque d’odeurs désagréables et de développement d’organismes pathogènes, s’il contient de la viande, est à prendre en compte.
Le thermo-compost ou la version 2.0 du compost de base.
L’intérêt est de faire monter la température au sein de notre jolie mélange entre 55 et 80 °C. Il faut bien sûr en prendre soin, le tourner tous les jours pour l’oxygéner, rajouter plus de carbone (feuilles séchées, papiers, paille, …) que d’azote (restes alimentaires, herbes fraiches, …) pour nourrir de manière optimale les microorganismes et champignons qui réduiront le compost en humus.
La montée en température permet d’éliminer les pathogènes, la production de mauvaises herbes, …
Ce compost est exempt d’odeurs non appréciées et le processus dure 2 à 3 mois.
Le compost Bokashi, cette technique nous vient tout droit du Japon.
Il est un peu plus pratique que le lombricomposteur pour les appartements. On utilise des bactéries « efficaces » qui vont commencer la fermentation.
Il y a peu d’odeurs, on peut composter tous les restes alimentaires.
La fermentation se fait par processus anaérobie (c’est-à-dire sans oxygène).
Vous pouvez facilement en réaliser vous-même avec de gros seaux en plastique pour éviter de jeter ou recycler.
Il en existe encore que je ne serais tous vous présenter, vous pouvez trouver des vidéos sur Youtube © ou trouver dans des livres des tutos pour réaliser son propre compost.
J’en ai même trouvé un avec un petit bac à compost au milieu d’un pot avec vos plantes aromatiques autour, permettant d’alimenter vos plantes directement mais aussi de camoufler votre bac à compost.
Mais on ne s’arrête pas là, car il y a même des techniques pour réaliser un thé de compost, oui nos plantes sont de fins gourmets comme nous, une boisson concentrée permettant à vos plantes de leurs donner un petit coup de fouet une fois de temps en temps.
Enfin bref, réaliser son propre compost est tout un art et est tout de même une belle manière de rendre à la terre une partie de ce qu’elle nous a donné.
Mais du coup, le humus c’est quoi ?
Le humus c’est un sol vivant, c’est-à-dire qu’il est riche en microorganismes, champignons, vers, …
On le sait déjà, dans une forêt, les arbres arrivent à communiquer et s’entraider entre eux grâce à un réseau de filaments de mycélium ou mycorhize (champignons).
Donc imaginez l’aide que vous apportez à vos plantes quand vous lui offrez un terreau riche en éléments vivants pouvant améliorer leur bien-être.
Car tous ses éléments vivants vont aussi permettre à vos plantes d’être plus riches en micronutriments essentiels tel que les vitamines et minéraux que l’on recherche dans nos fruits et légumes.
C’est un cercle vertueux, c’est beau, c’est bien pour la planète et c’est bon pour notre santé.
Je vous laisse avec une citation de Pierre Rabhi, un pionnier de la permaculture : « Désormais la plus haute, la plus belle performance que devra réaliser l’humanité, sera de répondre à ses besoins vitaux avec les moyens les plus simples et les plus sains. Cultiver son jardin ou s’adonner à n’importe quelle activité créatrice d’autonomie sera considérer comme un acte politique, un acte de légitime résistance à la dépendance et à l’asservissement de la personne humaine. »
Vous pouvez aussi prendre directement rendez-vous sur Montpellier ou en ligne au 06 31 50 64 18 ou m'envoyer un mail: isenutrition@gmail.com
Sources :
Le sol, la terre et les champs – Claude et Lydia Bourgignon